Peur de consulter ?

Vous avez des peurs, des appréhensions, des préjugés ou simplement des interrogations sur la thérapie ?
Je vous propose d'en faire tomber quelques unes ...
« Le·la psy c’est pour les fous ! »
Vous confondez peut-être les maladies mentales traitées en institution autour du psychiatre et l’accompagnement psychologique qui peut avoir des motifs aussi divers que : des difficultés professionnelles, personnelles, un manque de confiance en soi, des relations amoureuses insatisfaisantes, difficultés dans la relation à l’autre (amicale, familiale…).
Parfois c’est difficile de trouver des solutions tout seul et on a juste besoin d’être écouté·e soutenu·e et accompagné·e pour trouver ses solutions pour être plus apaisé·e dans sa vie. Le·la psy c’est pour tout le monde !
« Les psys çà ne parle pas »
Au commencement de la psychanalyse ce n’était pas faux. Heureusement cela a bien changé ! Il y a des psys qui parlent, reformulent, posent des questions, informent …. Et quand on ne parle pas cela ne veut pas dire qu’on ne fait rien, il faut retenir ce que la personne que l‘on accompagne nous dit, faire des liens avec les précédentes séances, ou avec des outils de compréhension, etc … Et parfois oui le·la psy ne parle pas … pour laisser parler la personne ! Bien sûr cela va dépendre de chaque psy (et de chaque patient) , certains parleront plus que d’autres. A vous de voir celui·celle qui vous correspond le mieux.
« Il·elle va tout analyser »
L’analyse n’est qu’une partie de la une thérapie, celle de la mise en sens, en perspective de ce que vous pouvez y amener. L’expression des ressentis est tout aussi importante. Le but est que vous trouviez vos propres solutions, vos propres liens. Votre psy vous y accompagne.
Derrière cette idée peut s’en cacher une autre : « le·la psy sait tout », et bien non ! Le·la psy n’est pas un·e voyant·e. Il·elle se questionne avec vous, tâtonne avec vous. Et si par son expérience et ses apports théoriques il·elle peut vous aider à mieux comprendre vos difficultés, cela se fait avant tout avec ce que vous amenez en séance. C’est vous qui amenez le pique-nique !
« Je vais passer pour un fou »
Vous avez peur de ce que votre psy pourrait penser de vous. Un·e psy n’est pas là pour vous juger, tout peut être dit et entendu. Mon accompagnement psychologique est inclusif et respectueux. Quel que soit votre origine, votre religion, votre physique, votre orientation sexuelle ou identité de genre, votre situation de handicap, vous pouvez parler sans crainte et en toute confidentialité.
Peut-être que d’aller chez un·e psy est difficile à assumer dans le regard des autres. Si vous en avez envie la thérapie peut vous apprendre à en parler plus facilement. Et peut- être réaliser que vous êtes loin d’être seul·e !
« Je peux m’en sortir tout·e seul·e !»
C’est vrai que c’est important de pouvoir compter sur ses propres forces, pour autant il arrive que cela ne suffise pas, malgré toute l’énergie que l’on y met cela peut ne pas avancer ou peu. L’adage « quand on veut on peut » c’est faux ! Parfois même quand on veut trés fort, ça ne marche pas. Parce qu’il peut nous manquer des outils de compréhension, il y a des choses que notre histoire nous empêche de voir …
Une vision extérieure pour éclaircir un peu le chemin est nécessaire. Cela demande l’humilité de se dire qu’on ne peut pas tout savoir (même votre psy !), alors on peut demander de l’aide.
« Je n’ai pas besoin d’aide, une pilule suffit »
Les médicaments pour calmer la souffrance psychique (anti dépresseurs, anxiolytiques, hypnotiques, etc …) peuvent être d’une grande aide c’est vrai, mais ce n’est pas forcément le graal auquel on a voulu nous faire croire à leurs découvertes. Ils ont globalement la fonction de diminuer les symptômes. Cela masque les conséquences d’un mal-être, ne traite pas la cause. Comme la fièvre avec une infection.
La psychothérapie se propose de trouver et de soigner la cause des symptômes, pour pouvoir peu à peu se passer de médicaments. Pour autant ils sont parfois utiles pour calmer les angoisses, penser de manière plus légère et réfléchir à ses difficultés.
« C’est passager, ça va revenir comme avant »
Cela peut se passer ainsi c’est vrai. Mais si votre problème est récurrent, revient et repart c’est qu’il ne va peut-être pas s’envoler définitivement tout seul. De plus, rester dans une détresse émotionnelle, lors d’un deuil par exemple, laisse des traces qui peuvent conditionner ou influencer nos choix. Être soutenu·e permet de baisser la charge émotionnelle, de la comprendre, et souvent de vous en libérer.
« Je n’ai pas envie de remuer le passé »
On ne remue pas le passé par plaisir. On part avant tout à la recherche des causes de vos difficultés présentes. Mais parfois, les causes se trouvent dans votre passé, alors il est important d’aller y faire un tour ou deux pour y trouver des réponses.
« Le·la psy c’est pour les faibles »
Parler c’est exprimer ses peurs, ses émotions et on peut se sentir vulnérable d’où le sentiment de faiblesse
Mais c’est aussi une construction sociale qui veut que la force c’est de ne rien dire, de rester infaillible, et de s’en sortir seul, souvent attribué à la masculinité. Les émotions et la vulnérabilité sont historiquement liées au féminin, le « sexe faible » disait-on.
Bien au contraire, oser dire ce qui nous arrive c’est courageux, il faut beaucoup de force pour se confronter à ses angoisses et essayer de les comprendre. Votre psy est là pour vous aider à mobiliser cette force. Accepter de se faire aider n’est pas un signe de faiblesse. La force d’hier n’est plus celle d’aujourd’hui !
« Je ne peux pas aller chez un·e psy, ça coûte trop cher »
Cela a un coût c’est sûr. C’est comme chez votre garagiste çà coûte de faire réparer votre voiture mais après elle fonctionnera mieux. L’argent est aussi une garantie que votre psy est là parce que c’est son métier, qu’il·elle en vit et qu’il·elle soit bien à sa place, ce n’est pas votre ami·e.
Il faut aussi se rendre compte du coût psychique à ne pas se faire aider. Et vous êtes bien placé pour savoir combien c’est douloureux d’avoir des symptômes psychiques, cela vous coûte.
« Payer juste pour parler ? »
« Qu’est qu’il en restera ? ». Payer pour parler, c’est trouver des causes, des conséquences. Ce qu’il en restera c’est votre mieux-être : être plus libre et apaisé·e. Une thérapie c’est un peu comme une enzyme de digestion , elle permet d’assimiler et d’acquérir une meilleure compréhension de votre histoire. Vous partirez avec une boite à outils pour gérer vos difficultés de manière plus autonome.
« Allez chez un·e psy, c’est juste passer son temps à se plaindre »
La plainte ce n’est pas négatif, c’est déjà dire que l’on a mal. Ensuite c’est un moyen de faire un état des lieux de ses difficultés. Pour reconstruire un puzzle, il faut exposer toutes les pièces. Mais à certains moments se plaindre ne suffit pas pour aller mieux, il faudra comprendre. Et votre psy peut vous y aider.
« Ça dure des années ! »
C’est un travail qui prend du temps, c’est vrai. En revanche, c’est faux de croire que l’on règle instantanément des choses qui se sont construites sur des années. Le temps de la thérapie est trés fluctuant ça se compte en mois, souvent entre un an et un an et demi. Mais n’oubliez pas que vous n’êtes pas enchainé·e, vous être libre d’arrêter quand vous le souhaitez et de profiter du travail accompli jusque-là. Ou de reprendre plus tard si le besoin se fait sentir.
« Le·la psy trouve toujours des problèmes où il n’y en a pas »
La plupart du temps on essaye de ne pas regarder ses problèmes et de faire l’autruche. Par ses questions votre psy peut vous pousser à aller chercher ce que vous avez mis sous le tapis. Il·elle ne va pas inventer des problèmes. Ce qu’il y a sous le tapis va ressortir à un moment donné, et vous empêche peut-être déjà d’avancer comme vous aimeriez. Cependant votre psy essayera de le faire en douceur et de respecter votre rythme.
« C’est toujours la faute de la mère »
Les problèmes qui vous font consulter peuvent être en lien avec votre enfance. Les adultes qui nous entourent dans notre enfance ont participé à notre construction. Et parmi les adultes il n’y a pas que la mère, il y a aussi le père, les professeurs ou toute autre figure d’autorité ou d’attachement.
« C'est quoi la différence entre psychiatre, psychologue et psychanalyste »
Le·la psychiatre est un·e médecin, il·elle pose un diagnostic et prescrit principalement des médicaments et parfois propose une écoute et quelques conseils ou des thérapies courtes.
Le·la psychologue a une formation globale en psychologie (clinique, sociale, comportementale, cognitive …). En institution il·elle a une fonction souvent d’évaluation et de test. En libéral il·elle peut proposer un suivi plus psychothérapeutique. L’approche peut être comportementale ou analytique.
Le·la psychanalyste, historiquement propose une thérapie basée exclusivement sur l’analyse de son histoire, aussi appelé cure.
En pratique et en libéral il peut y avoir peu de différences dans les approches entre psychologue et psychanalyste. De plus en plus « intégratives » les thérapies proposées se nourrissent des différents courants et théories sur la construction du psychisme humain, souvent complémentaires.